À Montville, le déménagement des 48 résidents de l’Ehpad Myosotis marque un tournant majeur dans la manière d’envisager le bien-être et la dignité des personnes âgées en institution. Ce transfert, réalisé ce 3 décembre 2025, n’est pas qu’un simple changement de décor ; il symbolise en effet une réponse concrète aux besoins essentiels du vieillissement dans le respect et le confort. Loin des clichés d’espaces exiguës et déshumanisées, le nouvel établissement propose un cadre où la qualité des soins aux personnes âgées rejoint une véritable attention à la qualité de vie.
Ce qu’il faut retenir
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- Les 48 résidents ont quitté l’ancien Ehpad aux chambres exigües pour des studios individuels avec salles de bain privées et balcons.
- Ce projet a nécessité un investissement global d’environ 15 millions d’euros, rendu possible grâce à une synergie entre établissements et partenaires.
- La nouvelle structure conjugue confort moderne et accès facilité aux services, rompant avec l’isolement traditionnel des maisons de retraite.
- La directrice souligne que maintenir la dignité des personnes âgées n’est pas un luxe, mais une nécessité sociale et humaine.
Un déménagement exceptionnel entre confort et dignité à Montville
Le déménagement des résidents de l’Ehpad Myosotis s’est déroulé dans une ambiance festive et collective. Une chorale réunissant résidents, personnel et familles a fait résonner la musique au fil de cette procession peu ordinaire. Ce moment symbolique mettait en lumière une volonté claire : offrir à chacun un environnement à la hauteur du respect dû à sa personne.
Les chambres exiguës et la salle de bain commune autrefois disponibles ont fait place à des espaces individuels de 28 à 35 mètres carrés, comportant kitchenette, salle de bain privée et balcon. Cela répond à une demande pressante de soins aux personnes âgées adaptés à leur confort et à leur autonomie, un cap franchi ici par l’Ehpad public après plus de dix ans de projet.
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Le chantier pharaonique et le financement d’un nouvel Ehpad à Montville
Ce projet de rénovation, d’un coût global d’environ 15 millions d’euros, ne pouvait être porté seul par la petite structure disposant de seulement 48 places. La stratégie a été de mutualiser les ressources au sein du Trait d’Union du Cailly (TUC), fédérant les établissements Myosotis à Montville, Les Aubépins à Maromme, et La Côte-de-Velours à Notre-Dame-de-Bondeville.
| Aspect | Détails |
|---|---|
| Durée des travaux | 4 ans |
| Coût total | 15 millions d’euros |
| Financement | 1/3 autofinancement, 2/3 prêts et partenaires (ARS notamment) |
| Nombre de résidents | 48 |
Ce modèle financier illustre l’impératif de groupe et d’investissement pour que la dignité dans le vieillissement ne soit pas sacrifiée aux contraintes économiques.
Réenchanter la vie des personnes âgées au cœur de la ville
La directrice Marie-Pascale Mongaux, qui dirige non seulement les Myosotis mais également deux autres établissements, insiste sur l’importance de combattre la stigmatisation et l’isolement des aînés. Elle rappelle que l’implantation des maisons de retraite loin des centres-villes renforce souvent l’exclusion sociale.
Ce nouvel Ehpad a été conçu pour rester au cœur de Montville, favorisant les interactions avec la cité et développant un pôle ressource qui sera complété à l’horizon 2027 par une crèche, une maison de santé et des logements solidaires. Cette dynamique vise à ce que le vieillissement soit une étape de vie pleinement intégrée, où le lien social et la dignité occupent une place centrale.
| Projet Villâge des Myosotis | Description |
|---|---|
| Crèche | Accueil des jeunes enfants pour favoriser la mixité intergénérationnelle |
| Maison de santé | Installation prévue de 4 médecins pour un accès facilité aux soins |
| Logements solidaires | 34 unités, dont 20 réservées à des seniors autonomes |
| Interactions | Création de liens étroits entre Ehpad, habitants du village et ville |
Le regard des résidents : personnalisation et nouvelle autonomie
Gabrielle et Nicole, deux résidentes ayant fait leurs valises, témoignent de leur joie à retrouver « leur salle de bain » et un réel sentiment de foyer. Ce confort inédit les invite à redonner vie à leurs habitudes : Nicole a déjà prévu d’installer ses portants et étagères à livres, symbole d’une identité respectée et d’un quotidien aménagé à leur image.
Quant à l’équipe soignante, elle rappelle les difficultés surmontées, notamment le calvaire imposé par l’ancienne configuration avec une douche commune pour vingt personnes. Harmonie, accompagnante éducative, confie que cet ancien mode de fonctionnement devenait « insupportable » tant pour elle que pour les résidents.
